7. Kiliekrankie 26 et 27 octobre 2014 No. 2 – Jacques

Presque tout se passe comme planifié, sauf qu’à 4 h. du matin je ne peux plus dormir, que le congélateur a, semble-t-il, un fusible de faible capacité. J’ai essayé de contredire le loueur/mécanicien/électricien, mais la voix d’une femme n’a aucun poids… en mécanique !!!

Bon, en bref,  je dois quitter Upington vers 14 h, la prochaine étape est Kieliekrankie…  plus de 600 km de route.

Il n’y aura pas de photo aujourd’hui, mon job est de ramener Ivan sain et sauf à bon port, avant la nuit.

26.10

4h je ne peux plus dormir, je tue le temps en effectuant des sauvegardes des photos des deux premières semaines, contrôle que toutes les batteries sont bien chargées, nous n’aurons pas d’électricité les 4 prochaines nuits.

En partant, je croise Mélanie et Stef qui  se préparent à quitter Twee Rivieren pour Grootkolk.

En route j’ai trouvé des Suricates, des Ecureuils, un Chat sauvage, un Faucon crécerelle et même des Springboks. Il n’y a pas de trafic, je roule bien, mais je dois m’arrêter… pour un besoin naturel ! J’avise une place en surplomb, vue dégagée…. en cas que…. mais ce n’est pas la meilleure des places. Le sable est épais et c’est jonché de tessons de bouteilles. Je fais une rapide marche arrière aidée du 4×4, me soulage tout près de la portière et repars aussitôt.

Upington, enfin, je me précipite au super marcher, donne ma liste à la boucherie, parcours, comme d’habitude toutes les rangées pour être sûre de ne rien oublier. Ensuite je donne rendez-vous à Evelyne chez le garagiste. Comme prévu, j’ai tout faux, c’est un fusible… il m’en donne 2 ou 3… si jamais.

Il est l’heure d’aller à l’aéroport, mon neveu va arriver et je ne veux pas être en retard. Quelle excitation. Je suis contente, pour une fois quelqu’un de ma famille va partager mon amour pour le Kgalagadi, l’Afrique du Sud, les animaux les oiseaux… wow

Nous voilà dans la salle de désembarquement du petit aéroport. Ivan est de l’autre côté de la vitre, il attend ses bagages.

12h 30, j’ai maintenant besoin d’un café bien fort. Nous échangeons les ”commandes”, fromage à raclette, kirsch pour les Suisses du bout du monde et nous entassons les bières, Amarula et Savanna dans mon ”camion”. Curieuse loi, facile à contourner.

14h, il est temps de faire le plein et reprendre la route. Ivan va d’étonnements en étonnements. Plus de montagne, plus d’herbe, seules quelques collines de sable rouge, un buisson ça et là, des salines à ciel ouvert, route sans barrière de sécurité, troupeaux de chèvres et moutons, le long et sur la route, accompagnés de tous jeunes.

L’entrée dans le parc ne cause aucun problème, je suis attendue et nous continuons directement vers Kiliekrankie où nous arrivons vers 18h, avant la nuit et la fermeture des portes. Pari gagné !

Jacques nous accueille et nous alloue le chalet No 2, selon ma demande, merci Willem. Wow au moins mon neveu verra la Chouette effraie qui perche dans le local adjacent.

Nous transportons toutes nos affaires, nous devrons faire un tri, nous sommes maintenant 2 passagers dans la voiture. Je réalise tout à coup que j’ai oublié de refaire le plein à Twee Rivieren !!! ZUT…

Je ne me souviens pas ce que nous avons mangé ce soir là, il me semble que nous sommes allés nous coucher de bonne heure, épuisés.

 

27.10

Après une nuit réparatrice, on est réveillés à l’aube. Un Autour chanteur se désaltère. On se met d’accord sur le pique nique à emmener et après avec pris le petit déjeuner on se met en route. Décision est prise d’explorer le nord de Aoub River, puisque demain nous partirons de l’autre côté.

Autour chanteur

Je prends le volant afin de montrer à mon neveu ce que l’on peut faire et ne pas faire, comment se positionner de façon que nous puissions tous les deux avoir la meilleure vue pour les observations et les photos, comment ne pas trop abîmer la route de sable, en évitant de freiner brusquement par exemple. Et ce sera chacun son tour.

Notre première journée  est  fructueuse. Tout est précieux pour un nouveau visiteur, un timide Steenbok fait une apparition ensuite « coup de chance » un hibou, un Petit-duc à face blanche (Scop Owl)  pas facile à photographier à travers les branches.

les dunes de Kiliekrankie Steenbok

Petit-duc à face blanche

Au 14ème,  nous trouvons Hanri, la femelle Guépard et ses deux petits, à l’ombre d’un grand arbre, de l’autre côté de la rivière sèche, aux côtés des restes d’un Springbok. Ils ont tellement mangés que leur petit ventre traîne par terre.

Hanri et ses petits un des petis de Hanri

Puis des Girafes, Guêpiers à queue d’aronde, Calao leucomèle, Agama, un minuscule Fauconnet d’Afrique, Vanneaux couronnés qui nichent au milieu du lit de la rivière, des Gangas namaqua et un Secrétaire… en chasse.

Calao leucomèle Girafe

 

Fauconnet d'Afrique?

Bubale

Secrétaire Agama

Vanneau couronné Ganga namaqua

Au retour nous jetons un œil aux Effraies des clochers, elles sont toujours là, l’une est beaucoup plus timide et se cache à chaque fois que nous nous risquons à les observer..

Chouette effraie

Au moment de manger, de nuit, un Guépard arrive au point d’eau, se désaltère et poursuit son chemin. Vision magique. Il s’agit d’une femelle identifiée  :              Tierkop female 2.1.

Tierkop female 2.1

Magnifique première journée

2. Kalahari Tented Camp – 16/17/18/19.10.2014

Le lendemain départ pour Kalahari Tented Camp

Samevloeeing, personne. Sur le haut plateau, un Circaète à poitrine noire me survole, un serpent dans les talons.

Auob River, le début de la vallée, planté d’arbres, la piste de sable est cahoteuse, mais c’est si beau !

Gnou  Girafe

Encore des Suricates, puis des Guêpiers, à queue d’aronde. C’est le moment de former les couples, le moment des offrandes. Magnifique !

Puis un groupe de Lions, avec un seul petit. Ils ont tué un Oryx, lequel est toujours couché au milieu de la vallée, au soleil, la queue à quelques mètres ! Ils ne bougent pas, ou presque pas. Je reviendrai demain, voir où ils en sont.

queue de Oryx

A Dalkeith, il y a déjà 3 voitures arrêtées au point d’eau. Je décide de passer mon chemin…. Tout à coup à côté de moi, à 1 mètre, un magnifique Cheetah. Nous faisons  un bout de chemin ensemble jusqu’à ce qu’il décide de se coucher à l’ombre d’un grand arbre. Une voiture me rejoint, me dépasse, le Cheetah se lève et traverse la vallée d’est ou ouest. Nous avons la même idée en même temps, se rendre le plus vite possible sur la route du haut. Trop tard, il a déjà traversé la route et continue son chemin… je n’aurai que sont côté droit. Je le confonds avec ma data base, il s’agit de Nico, un Guépard que je n’avais vu que couché deux ans auparavant.

Nico

De nouveau des Guêpiers, creusant les galeries qui serviront à élever leur progéniture. Quel boulot. Ces galeries ont bien quelques mètres de longueur. J’ai remarqué qu’ils en ressortent en marche arrière !  Peut être verrai-je le nourrissage dans 4 semaines ?

Guêpier à queue d'aronde

J’arrive au camp vers 15h. J’emménage dans la tente No. 11. Belle vue, sans coucher de soleil, mais bien dégagée sur ma gauche, avec un grand arbre juste en dessous. La chambre est spacieuse, plus petite que la “Honey Moon”. Mais bien agréable pour une personne. Des Mahalis à sourcils blancs viennent aussitôt tester  les bols et assiettes d’eau que j’ai mis en place et trois Corneilles du Cap également, impossible à disperser, faudra que je garde bon pied bon œil au moment du braai.

Le point d'eau Corneille du Cap

Le lendemain, de bonne heure, je parts à la conquête du sud. Une Mangouste rouge me fait un petit coucou et je tombe sur ce qui me semble être un den de Renard du Cap. Bingo, je compte 6 petits, mais ”seulement” cinq feront partie des photos. A do ra ble petites bestioles !  Un Grand-duc de Verreaux est posé sur son nid. J’essaie d’apercevoir des jeunes… trop de brindilles me coupent la vue. Un Calao leucomèle, Irisor namaquois et une Huppe d’Afrique s’offrent pour quelques photos.

Renard du Cap Renard du Cap

Renard du Cap Renard du Cap

Renard du Cap Renard du Cap

Grand-duc de Verreaux Merle litsipsirupa

Calao leucomèle Huppe d'Afrique

Ce  midi j’ai rendez-vous avec des amis de longue date. Nous nous sommes connus à Kruger et je suis très heureuse de pouvoir à nouveau les rencontrer. Sharifa a préparé un plat indien : riz Biryani, déliceux. Nous tentons de discuter, Duke est toute ouille, mais je conçois que ce n’est pas facile…

Je tente une sortie tardive, jusqu’à Craig Lockhardt, rien, à part un magnifique paysage à contre jour.

retour de Craig Lockardt

9° ce matin, contre 7 hier matin. Je mets mes vêtements à côté de moi dans le lit, pour les réchauffer et je regarde redescendre les Antilopes dans la vallée. Elles ont passé la nuit sur la route caillouteuse et chaude du camp. Il y avait plein d’yeux tous ces soirs à la lumière de ma torche. Magique 🙂

Réchauffée, je peux enfin me vêtir et repartir à la conquête du sud. Une Huppe d’Afrique m’offre de bonnes opportunités de photos, un ”Passalidius fortipes” (genre de Scarabée) et encore des Guêpiers qui en sont toujours aux offrandes.

Guêpier à queue d'aronde

Je retourne voir si les Lions sont toujours à la même place. Oui, et ils ont presque terminé l’ Oryx qu’ils ont traîné sous le grand arbre, à l’ombre. Une femelle grignote les dernières ″miettes″. Deux Chacals attendent à l’écart. La mère se lève, suivie par son petit et toute la troupe se met en route non sans jeter un regard en arrière, les Chacals vont s’approprier le reste de la carcasse. Sur leur chemin ils trouvent une flaque d’eau, traverse la route derrière moi et remontent dans les dunes, à la recherche, je pense d’une plus grande quantité d’eau.

Lionne

Lion  Lion

Lion

Chacal à chabraque  Lion

Des Springboks grattent le sol pour trouver du sel… dans une poussière !

Au 14ème, un grand troupeau de Springboks se désaltère, un Aigle Martial est perché sur une branche basse et fait sa toilette. Un Autour Gabar, une Outarde de Kori me tourne le dos et un Secrétaire tente de boire et se trempe jusqu’au bouffi de son pantalon, il n’est pas content. Plus loin deux Secrétaires tentent de boire dans un point d’eau qui à l’air à sec. De retour au camp, je profite de la terrasse pour suivre le va et vient à la mare, des Girafes , Gnous, et Autruches se succèdent et un Agrobate du Kalahari pose sur une petite branche. Un énorme troupeau de Springboks fait une apparition, boit et continue son chemin vers le sud.

Secrétaire

Juste après l’entrée du camp, près de Mata Mata deux Lions attendent un peu de fraîcheur sous un grand arbre

Lion

Un Mahali à sourcils blancs profite de mon spa. Sur le grand arbre un Rollier à longs brins attrape des insectes, allant et venant de sa branche en déployant ses magnifiques ailes colorées. Une Mangouste jaune fait une apparition. Est-ce ma copine de la dernière fois ? Un Chacal à chabraque passe le long de mon balcon.

Une Corneille du Cap elle aussi montre le bout de son nez

Rollier à longs brins

Springbok

le point d'eau  Mahali à sourcils blancs

Merveilleuse journée.