10.11.2014
Nous quittons Kiliekrankie, la vue, les levers et couchers de soleil spectaculaires, pour aller terminer notre voyage dans le camp de base, entrée et sortie du parc. Adieu les petits camps sans clôture, la vue privilégiée sur le point d’eau, mais nous gagnons une route, le début de ”Nossob river” que nous fréquentons nettement moins quand nous logeons dans les ”wilderness camps”.
Un Agrobate du Kalahari nous souhaite bonne route, 3 troupeaux d’Oryx arrivent à la mare, à la queue-leu-leu, le dernier compte 12 individus, qui descendent la pente assez raide pour arriver à l’eau. Magnifique.Un Gecko se prête à la photo, un Moineau mélanure également, plus de difficultés pour un Merle (Grive) Litsipsirupa qui est toujours en mouvement et surtout à contre jour. Des Tisserins à tête rouge, mâle et femelle lancent la sérénade, un Karasburg Tree Shink vient ”boire un coup” au bar aménagé au pied du braai. Des Canaris, un jeune PCG, un Oryx marque son territoire. Je fais un signe d’adieu !
Un grand groupe d’oiseaux arrivent à la mare, des Sandgrouses, Ganga de Burchell. On les voit bien imbiber leurs plumes ventrales dans le bassin et s’en retourner aux nids… dans les dunes de sable rouge.
On est pas pressé. On va retourner à la vie plus ou moins ”active” de Twee Rivieren par ”Nossob riverbed”, via Kij Kij. La route est neuve et un peu plus large d’où quelques excès de vitesse et de concentration. Un Ecureuil est aplati sur la route et bien d’autres ensuite… Encore un Steenbok et un Circaète à poitrine noire, haut perché dans un grand arbre.
Nous arrivons à Twee Rivieren vers 16h, nous transférons nos affaires dans le chalet no. 11, une fois encore sans Chauve-souris. Il y a l’électricité et un réseau, nous chargeons toutes nos batteries, envoyons des messages, je fais un téléphone à ma vieille tante pour lui dire qu’aucun Lion ne m’a dévorée tout cru.
Ce soir, T-bone steak avec des pâtes, sauce… tomate ? Le braai est trop à l’écart des chalets, on fait des km, mais en principe ici pas de risque de se faire voler son dîner.
Une mangouste jaune vient se désaltérer dans la soucoupe que j’ai placée à l’intention des oiseaux et animaux. Un Traquet familier nous observe et chante à tue tête et cherche à entrer dans la cuisine. D’ailleurs je ne sais plus lequel, du Traquet ou de l’Agrobate est resté coincé toute la nuit dans cette cuisine, sur la grosse poutre. Il m’a réveillée au petit matin… pour ouvrir la porte !
Ivan a déménagé en pleine nuit, il a dormi dans la chambre de l’entrée… un gros orage a laissé passer des gouttes d’eau sur son lit !!! toujours mieux que des Chauve-souris !!!
11.11.2014
Je voudrais prendre part à un ”sunset drive”, pour observer les animaux que nous ne voyons pas de jour, mais comme toujours ”right place, right time„ rien n’est jamais promis au moment d’embarquer dans le camion. On décidera un peu plus tard quel soir on pourrait réserver pour cette occupation. Tous ces soirs les nuages se massent tout autour, mais dans le Kalahari il est très difficile de prévoir le temps qu’il fera… pour l’avoir pratiqué bien quelques années. Nous avons le temps de décider jusqu’à ce soir puisqu’il nous reste 2 soirs !!!
Nous partons pour l’Auob River qui est vraiment ma route préférée, un petit crochet vers Jacques à Kiliekrankie, j’ai oublié des boîtes que m’a prêtées une de mes amies à Upington. Je suis sûre que Jacques me les aurait rapportées, nous avons convenu d’un rendez-vous avec toute sa famille à Twee Rivieren… mais cela fait du bien de voir et revoir les cabines de Kiliekrankie.
Nous décidons de continuer vers le nord, jusqu’à Kamqua. Le petit Hibou est seul à notre premier passage, haletant…
Calme plat… Au retour, à droite, sur le rebord de la route, je n’en crois pas mes yeux, un Eland du Cap mâle est couché, seul. Je sais qu’il y avait quelques troupeaux au mois d’août mais qui ne sont pas restés longtemps. Ils ont besoin de beaucoup d’eau et ces derniers temps le parc n’est pas trop bien approvisionné en eau ! Pas mal de waterholes sont ou fermés ou en manque….
En route des Steenboks, Tortues léopard, Pie-grièche, Elanion, Calao, Tisserin à tête rousse, Hyènes tachetées, gros troupeau de Springboks, Canaris, Gnous.
On rentre de bonne heure. A la réception, on nous dit que le ”drive” aura lieu malgré les nuages fleurissants alentour. Départ 17 h, faut être assez tôt au rendez-vous pour pourvoir choisir une bonne place dans le camion. Il y a 12 places, 8 sont dans les bords et les 4 dernières au milieu. Pour prendre des photos, les places centrales sont… nulles.
Nous remplissons les formules d’usage quand un petit cri bien connu nous interpelle. Il y a une Chevêchette africaine dans les parages. Bingo, dans le gros arbre. Elle bouge beaucoup et nous avons de la peine à la photographier, on re-tentera notre chance demain en espérant que cet arbre soit son lieu de résidence. On voit bien ses ”faux” yeux, au dos de la tête servant à perturber ses prédateurs. On avale en vitesse un pique-nique.
Départ pour le sunset drive, comme son nom l’indique, on part de jour, avec le coucher du soleil et on revient environ 3 heures plus tard dans la nuit. C’est assez compliqué pour les photos, il faut un bon appareil, doublé d’un objectif lumineux, les 12 participants bougent tous en même temps ou à tour de rôle et il est impossible d’utiliser un trépied, ni même notre ”beans bag”. Les flashes n’ont pas assez de portée alors il faut se débrouiller avec la lumière de la lampe de poche. On ne doit pas pointer le flot de lumière dans les yeux des animaux, les nocturnes sont spécialement sensibles à la lumière, et sur les proies, ce n’est pas à nous de faire le travail des prédateurs. De jour, j’indique 2 Hiboux, un Grand-duc de Verreaux et un Grand-duc africain. A chacun de dire ”stop” quand il pense avoir vu quelque chose d’intéressant. Les deux rangées du fond ne font que rire et boire et ne cherchent que des Lions. Pas de chance pour eux, nous n’en trouverons pas. Les ”teneurs” de lampes ne sont pas très futés, ils se contentent de suivre le camion, plutôt que de scanner tout le côté de la route.
Par contre, ce que nous avons trouvé est exceptionnel, un Chacal mangeant un Serpent et surtout un BEF dévorant un Ecureuil… rappelons que ces renards sont insectivores !
Sur la route il y a quelques Engoulevents européens (European Nightjar) pratiquement jamais visible de jour.
Pendant les 5 derniers km il pleut si fort, que seulement 100m auraient eu et raison de nos vêtements… dit ”anti-pluie”. Rarement vu une pluie tropicale si longue, violente c’est la norme… et mouillante bien sûr… ha ha ha!!!
12.11.2014
Départ vers 8 heures, après avoir mis au soleil tout ce qui doit sécher… seuls les jeans de mon neveu et mes chaussures resteront au camp… toujours mouillés.
On prépare le casse-croûte et hop direction Nossob Riverbed. Une halte, comme d’habitude à la petite mare de Twee Rivieren où il y a un Héron mélanocéphale (Black-headed Heron) et à Samevloeiing qui est détrempé après les pluies de cette nuit.
Pigeon, Tortues et PCG. L’Autour cherche à attraper quelque chose dans un petit buisson, est-ce une souris ? un Agama ? cela m’a l’air bien difficile, c’est un jeune, il ne sait pas bien comment s’y prendre, en tout cas il nous fait bien rire.
Peu après Leeudril, la route principale est complètement inondée, comme toujours quand il pleut. Heureusement la petite route de sable, côté Botswana nous dépanne. Elle est très étroite, on peut à peine croiser, mais tellement sympathique. On croise un Chacal, des Agamas et encore des Steenboks. Aucun Lion à Kij Kij puis le long de la route de la petite dune, un peu trop loin hélas, sous un grand arbre une Outarde de Kori (Kori Bustard) et un jeune. C’est très difficile de voir des jeunes Outardes. Un PCG pose pour la photo, magnifique adulte surveillant les alentours. De nouveau, arrêt à Auchterlonie à la recherche de reptiles, nous sommes seuls, nous parquons la voiture près du chemin… au cas où… mais de toute façon nous ne devons courir en aucun cas, on peut simplement ne pas suivre le petit chemin et passer à travers les « plates-bandes »… c’est le biotope ou nos vies !?! . Il est bien entendu que nous ouvrons l’oeil, et le bon, avant de quitter la voiture. Aucun serpent… aucun lion… aucun léopard !
Un peu plus loin, nous assistons à un jeu/lutte entre trois Ecureuils. Ils courent dans tous les sens, sautent, font des pirouettes, s’attrapent, se relâchent, quelle souplesse. Puis un Secrétaire est ”assis” sur ses genoux ! drôle de position, voir des pattes pliées dans l’autre sens !
Et le gros lot, un Busard pâle (Pallid Harrier) extrêmement rare… si jamais vu dans le parc. Dommage il est sur une branche basse, dans l’ombre, la photo est très difficile !
Et de nouveau un Irisor namaquois (Common Scimitarbill), un Ibis hagadesh (Hadeda Ibis) et un minuscule Faucon (Pygmy Falcon), un PCG, un Pigeon, une Pie-grièche et un Traquet fourmilier (Ant-eating Chat), des Koudous femelles et autres Antilopes.
Nous retournons au chalet vers 17 h, tous les Millepattes cherchent à entrer… il y en a partout.
Nous mangeons tôt, Jacques va vernir nous présenter sa petite famille, sa femme et ses deux filles. Elles sont choues. Elle ne parlent que Afrikaans, la plus grande va jouer avec notre petite voisine. Je les raccompagne au village du personnel, que je connais, je suis souvent allée chez Jannie… à l’entrée, mais jamais tout au bout du village, après plusieurs clôtures et de nuit. Je les quitte à regret, j’éclaire leur chemin dans les hautes herbes avant de repartir. La galère, le retour, faut retrouver les chemins, je me perds, reviens en arrière, enfin je reconnais le garage et tout redevient facile.
13.11.2014
Départ vers 7h pour l’Auob River, on a de nouveau la chance de « tomber » sur des Faucons, lanier et Pygmy et un Elanion blanc.
Puis ce que j’identifie comme étant un Autour gabar, une autre personne arrive est nous dit que c’est un Little-banded Goshawk ou Shikra. Mais un Shikra adulte a les yeux rouges et les pattes jaunes alors que un Autour gabar a un poitrail en deux tons (strié et non strié) et des pattes rouges. Donc je reste sur ma position. Pendant ce temps un Bateleur des savanes vol haut dans le ciel ainsi qu’un Aigle ravisseur. On s’arrête au nid… le petit hibou est invisible.
On observe un long moment des Mangoustes, une rouge et une jaune qui se disputent leur territoire. La rouge est nettement plus agressive et renvoie sa rivale… de l’autre côté du lit de la rivière. Un peu plus loin, dans une grosse « gouille » deux Canards à bec rouge, observation assez inattendue. Puis des Girafes, dont deux jeunes mâles se mesurent.
Et de nouveau un Autour gabar, mais cette fois le très rarement vu mélanistique. Dommage, il reste sous les branchages et la lumière est vraiment insuffisante. Un PCG à terre récolte du matériel de construction… encore les effets du printemps. Au sortir d’un loop, un Oryx se désaltère dans une flaque des dernières pluies, tandis que des Springboks se réchauffent toujours au soleil.
On va jusqu’à Craig Lockardt où il n’y a rien de particulier, même pas le Faucon « de service ». Par contre, nous avons loupé un mini Hibou qui niche dans un des trous du grand arbre… il devait dormir et être invisible… Un magnifique Tawny (Aigle ravisseur) est posé à portée de main ainsi qu’une Huppe d’Afrique
Nous prenons le raccourci du loop et à nouveau des passagers sont dehors de leur voiture… tout près des Girafes qui boivent dans une flaque. Je crois qu’ils ne se rendent pas compte de la dangerosité d’un groupe de Girafes. Elles peuvent tuer un Lion d’un seul coup de sabot !
Au 13ème…14ème… des Cordonbleus grenadin ainsi que des Spropipes squameux volent de l’arbuste au bord de l’eau et vice versa.
Dans la mare, un Secrétaire vient de terminer son bain, il est encore tout ébouriffé.
A quelques encablures, des poussins Oedicnèmes tachard ont éclos, leurs parents se tiennent un peu à l’écart. De nouveau on peut admirer le magnifique camouflage.
Encore des splendides Agamas, dans l’urgence ils se laissent tomber au sol, donc il faut faire vite pour les photos.
Un stop à Auchterlonie, où mon neveu remarque une drôle de faute d’orthographe… mais qui a relu avant de fabriquer ce grand panneau ? au loin un Circaète à poitrine noire fait la sentinelle au sommet d’un grand arbre.
De retour au camp on cherche la petite Chevêchette.
Ce soir… dernier braai, filet de bœuf accompagné de pommes-de-terre rôties. Dur-dur d’être arrivé presque au terme de notre voyage.
En allant rendre notre permis, on me demande si on peut véhiculer une jeune fille jusqu’à Upington. Pas de problème, nous allons nous arranger pour lui laisser une place. Rendez-vous demain vers 10h.
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